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Le blog de l'infime et de l'universel
16 décembre 2008

Les hérons


Les brouillards souvent ont des lenteurs pareilles aux ailes des hérons ;

vagues, légers et lents ils passent avec silence, s'attardant sur les eaux

froides et noires des étangs.

Ils viennent des espaces vides et nus des marais, poussés des vents du soir

et s'abîment et se posent en lisière des forêts où l'arbre veilleur muet fait

obstacle à leur course...

Les rameaux compliqués agissent comme un filet qui piège plumes et doigts

de ces êtres sans contours portés par les courants et les flux du noroît.

Et au matin on trouve ces dépouilles bléssées, immobiles et dolentes figées

dans les ramures dressées face au marais, que le jour rend plus blêmes, plus

transparentes et lasses.

Combien sont-ils ainsi, ces oripeaux de songe et ces oiseaux pêcheurs à finir

leur vie dans l'épouvante d'une nuit qui se voulait propice à l'expansion du rêve?

Nul ne le sait vraiment, tant ces vagues pâleurs s'évanouissent aux yeux en

allant se confondre aux espaces insensés ouverts sur l'azur.

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  • rime et prose poétique trouvant leur source dans l'exploration des éléments premiers ( eau terre ciel feu ) et puisant son imaginaire dans une quête langagière. difficultés qu'ont les mots d'exprimer le personnel et l'inédit, l'universel et le ressenti
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