Marcher sur l'eau

Ô cœurs lassés de tant d'espoirs !

Ô ciels brouillés de trop d'ennuis !

Le soir n'attend plus que la nuit, ma fuite n'appelle que le noir...

Et le pâle reflet de la lune dans les ténèbres d'altitude d'un lac où j'enfouis mon passé,

est le seul astre qui brûle encore au miroir de mon infortune.

Aux rides glacées de sa surface vibrant tel café dans une tasse, sous un vent fol et furtif,

j'entrevois une sombre menace oblitérant mon avenir.

Si le jour point quelles sont les traces qui me resteront d'un passage trop vite enfui et dont s'effface,

sur l'eau, l'empreinte de mes pas.