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Le blog de l'infime et de l'universel
14 mai 2013

amnésie

 

Tel un oued asséché par la saison brûlante,

(ou le lit d'un torrent que les glaces absentes n'alimentent plus jamais)

Mon cœur est semblable à ce sable et ce désordre de rochers et cette empreinte

évanescente que colonisent fleurs et plantes.

 

Les habitants de l'onde ont quitté ce sentier, déserté ces méandres ou sont morts

assoiffés, asséchés par les vents, percés par les traits d'un soleil inflexible.

En songe je vois encore ces étendues paisibles où de grands oiseaux roses, la grenouille,

le mouron venaient boire et goûter la paix de mes rivages et la fraîcheur des ombres

des roseaux et des saules.

 

Aux azimuts de mon cours ne passent plus désormais que de très hauts nuages sans promesse

d'ondée, même les migrateurs volent maintenant sans descendre en ces lieux où certains

jadis firent sur mes rives, leurs primes apprentissages.

 

Bientôt cette vague empreinte sinuant parmi les sables (ou tranchée au versant

d'une abrupte montagne) ne sera plus connue des bêtes et des hommes dont la mémoire aussi

appelle à disparaître ces sillons et ces traces qui hier l'enchantaient.

 

 

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  • rime et prose poétique trouvant leur source dans l'exploration des éléments premiers ( eau terre ciel feu ) et puisant son imaginaire dans une quête langagière. difficultés qu'ont les mots d'exprimer le personnel et l'inédit, l'universel et le ressenti
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