Le chemin
Souffle moqueur qui transhumes mon espoir et mes amertumes, sauras-tu trouver le chemin
redessinant parmi les brumes l'aurore nouvelle d'un destin s'offrant aux vastes longitudes ?
Toi scène qui au matin s'allumes de son quinquet d'or sous l'azur et lèves
les obscurs pans de son rideau sur un ciel diurne...
Toi cime aux étranges figures d'épouvantails et de pantins tu convoies nos peurs
les plus folles et nos désirs les plus secrets !
Toi somme du bref et du lointain, produit du jeu et du malin, quotient du moindre et du nombreux,
vous êtes le feu qui me consume, la flamme qui décime ma foi, le temps infime que parfume
ta douce haleine de sa fumée !
Toi sonde éprouvant les abîmes des vastes mers et des lagunes, ignores-tu combien
ton cœur roule de lames en gésines et comment tes songes les plus chers ne
s'expriment qu'en flocons d'écume ?
Ce chemin tracé à l'estime parmi les fougueux éléments se résume en cette maxime :
« Préserve ta joie , va de l'avant ! »